Obsolete de Dashiell Hedayat & A capella du Domaine Loberger

Par Jeremie, accord pensé avec Dave ( Bigwax Records )

Obsolete, sorti en 1971 sur le label Shandar, est un album mythique de rock progressif-psychédélique.

Il a été enregistré au château d’Hérouville dans le Val d’Oise, endroit où le tout Paris du cinéma et de la musique venait passer ses weekends à l’occasion de fiestas complètement locas. Ce château – studio a été créé par le grand Michel Magne, frère de Charles, artiste inclassable et surdoué de la composition, à l’origine de la BO des tontons flingueurs notamment. David Bowie, Elton John et les Bee Gees également ont enregistré à Hérouville.

Dashiell Hedayat est accompagné sur cet album par l’incroyable band Gong et par l’auteur William Burroughs.

Chrysler, titre le plus connu de l’album, programmé sur Nova depuis toujours, évoque une voiture rose abandonnée faisant office de nid d’amour. On y retrouve une guitare psyché, une batterie haletante, une basse enivrante, et la patte Gong qui rappelle le ronronnement du véhicule.

Chrysler (rose)

Daniel Théron (1947-2013) sortira cet unique album sous le pseudonyme Dashiell Hedayat. Il officiera également sous le pseudonyme de Jack Alain Leger en tant que romancier, auteur de “Monsignore I & II”, bestseller d’envergure mondiale adapté à l’écran, mais aussi du Siècle des Ténébres.

En bref un grand Monsieur et un album référence de rock psyché sorti en cette fabuleuse année 1971.

Pour accompagner cet album, on part sur la cuvée A Capella du domaine Loberger, un joli Riesling de macération d’Alsace.

Vous nous direz que sur Obsolete, il n’y a pas de voix a capella. C’est vrai. Mais c’est nous qui fait les accords, donc on faisons ce qu’on veut.

En 1984, Jean-Jacques LOBERGER prend la tête de l’exploitation de huit hectares et se tourne vers l’agriculture biologique et biodynamique.

Travail du sol, vendanges manuelles scrupuleuses et faibles rendements donnent à ses vins autant d’équilibre que de personnalité. Le Domaine fait partie du petit cercle des vignerons-récoltants exclusifs : ils vendent leur propre production.

Sans intrant chimique de la vigne au chai, respectant les préceptes de la biodynamie, le vigneron prépare des tisanes de plantes et des préparations homéopathiques pour dynamiser le sol et la vigne.

Après trois semaines de macération en grappe entière, ce vin orange se pare d’une superbe robe dorée. Ambiance haute couture. Nez sur la bergamote, la pêche jaune, puis le tilleul et le thym. Les tanins sont élégants et fondus. Donne-t-il envie de se réfugier dans une voiture rose pour en faire son nid d’amour ? Ce sera à vous de le dire. Mais avec cette association orangée, acidulée comme les seventies, le voyage est assuré. Vous embarquez aux côtés de deux artistes qui proposent une approche globale, qualitative et complexe de leurs arts. Il faut essayer ! Et peut-être reprendrez-vous à Capella les aventures de cette Chrysler abandonnée.

Gnocchis, purée de petits pois, asperges et cresson

Par Josh

On part sur une recette salée ce mois-ci avec de jolies légumes verts.

Pour les gnocchis :

  • 450g de grosses pommes de terre
  • 110g de farine (prévoir plus pour mettre sur votre plan de travail lors de la découpe)
  • 13g de sel
  • 1 œuf entier + 1 jaune
  • 75g de parmesan

Cuire les pommes de terre dans de l’eau bouillante salée. Une fois cuites. Passer les au presse purée manuel.

Mélanger à la main la purée de pommes de terre, le sel, le parmesan, les œufs, la farine et les épices.

Saupoudrer votre plan de travail d’une bonne dose de farine.

Rouler la pâte obtenue en en petit boudin de 3 cm de diamètre sous la paume de votre main. Récidiver jusqu’à ne plus avoir de pâte.

Couper dans ces boudins de pâte des gnocchis d’environ 3cm de large. Vous pouvez pour la forme presser une face avec le dos d’une fourchette.

Mettre une grande casserole d’eau à bouillir. A ébullition mettre les gnocchis dans l’eau et baisser le feu sur feu moyen.

Au bout de quelques secondes les gnocchis commencent à remonter à la surface. Une fois tous remontés, sortez-les délicatement de l’eau à l’aide d’un écumoire.

Passez-les tout de suite dans l’eau froide quelques instants pour arrêter complètement la cuisson.

Ensuite dans une poêle anti-adhésive (pouvant accueillir tous les gnocchis sans qu’ils soient superposés), verser une bonne dose d’huile (c’est très important pour que les gnocchis n’accrochent pas). Faire chauffer. Quand l’huile est bien chaude (très important), y verser les gnocchis (attention il se peut qu’il y ait des projections d’huile). Réduire le feu.

Laisser colorer les gnocchis quelques minutes sur une face. Au bout de 2,3 minutes, quand les gnocchis sont bien colorés sur la 1ere face, les placer sur l’autre face pendant 2 minutes.

Pour la purée de petits pois :

  • 800g de petits pois frais
  • 1 botte de menthe
  • 1 oignon
  • 100g de mascarpone
  • Bouillon de légume
  • 20g de beurre
  • Sel
  • Poivre
  • Cumin

Faire cuire des petits pois frais dans de l’eau bouillante salée

Faire fondre un oignon blanc dans une poêle avec du beurre. Ajouter les petits pois cuits pendant 1 min.

Une fois cuit hacher les petits pois, l’oignon et mouiller à hauteur avec un bouillon de légumes, faire infuser ½ botte de menthe pendant 15 min a couvert. Retirer les brins de menthe.

Ajouter 100g de mascarpone et remixer avec un peu de menthe fraiche et sel poivre et une pincée de cumin en poudre si vous aimez ça.

Saler poivrer.

Enfin les asperges :

  • 1 botte d’asperges

Blanchir les asperges 4min dans de l’eau salée.

Réserver dans de l’eau glacée pour garder un verre éclatant.

Finir la cuisson des asperges dans une poêle avec de l’huile d’olive à feu vif jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées.

Disposer quelques feuilles de cressons en décoration sur le dessus.

Domaine Giachino

Par Paul

Qui a dit qu’on ne pouvait pas découvrir la Savoie en Juillet ?

Après notre passage dans le Roussillon le mois dernier, cap sur la Savoie, au pied du parc régional de la Chartreuse, chez David et Frédéric Giachino.

Le nom sonne italien, mais nous sommes toujours du côté français des Alpes, dans un domaine où les vignes s’étendent sur les coteaux du Mont Granier, tout près d’Apremont.

La famille de Frédéric et David travaille depuis plusieurs siècles en polyculture agricole dans cette vallée du Grésivaudan. Sur les riches terres de plaine, ils cultivent des céréales, des noix, des fruits. Et sur les coteaux ensoleillés… vous avez deviné ? De la vigne !
En 1988, Frédéric se dit que deux siècles de culture céréalières, ça commence à bien faire. Il reprend alors les vignes de son grand père Marius GENTON, qui représentent alors 1,5 Ha de surface. Sans oublier la richesse des cépages existants en Savoie, il plante de nouvelles variétés chaque année ou presque. 

Aujourd’hui l’exploitation compte quelques grands cépages savoyards : Mondeuse, Gamay, Persan, Roussette, et Jacquère auxquels viennent se rajouter plusieurs cépages autochtones connus comme la Verdesse et d’autres toujours non reconnus. Le domaine compte aujourd’hui 9 hectares dont 6 consacrés essentiellement à la production du vin le plus typique du terroir : la jacquère.

Leurs démarches

Ayant commencé par des méthodes de travail classiques lors de la reprise de l’exploitation, Frédéric a progressivement œuvré pour aller vers une culture raisonnée. Aujourd’hui, il est dans une démarche complètement naturelle. Les désherbants, produits de synthèse et autres insecticides ont complètement disparu depuis une quinzaine d’années. Aujourd’hui on n’utilise que des tisanes et des huiles essentielles pour traiter les attaques des nuisibles. Selon eux, depuis ce moment-là, les vins n’ont cessé de s’améliorer et de gagner en authenticité.

Rapidement, David, le frère de Frédéric, rejoint le projet. Il apporte l’expérience qu’il a acquise avec d’autres domaines. En 2015, c’est au tour de Clément, le fils de Frédéric, de rejoindre l’aventure. Les vins Giachino sont plus que jamais une affaire de famille. A trois, plus rien ne les arrête. Grâce à cette paire de bras supplémentaire, ils reprennent le vignoble du Prieuré Saint Christophe de Monsieur Michel Grisard : pionnier dans la bio en Savoie, grand défenseur de cépages rares et vinificateur hors pair. Ce ne sont pas moins de 6,5ha qui viennent s’ajouter à l’exploitation, avec son lot de cépages inconnus au bataillon comme la Roussette sur Cruet, l’Arbin ou la Freterive.

Parlons vendanges

Chez les Giachino, elles se font évidemment à la main dans le but «  de préserver l’intégrité du raisin jusqu’à la pressée ». Petite particularité du domaine : les vendanges s’étalent sur un mois afin d’atteindre la maturité parfaite aussi bien sur les cépages dits précoces (gamay, roussette) que sur les plus tardifs (jacquère, mondeuse).

Tout le travail effectué proprement à la vigne au cours de l’année jusqu’au vendanges permet d’éviter le recours à des adjuvants ou des produits de vinification en cave.

Les vins sont donc propres de bout en bout. Un peu de souffre peut parfois être ajouté mise en bouteille, sous sa forme gazeuse, forme la plus naturelle possible.

Les raisins blancs sont écrasés par pressurage pneumatique lent et doux. Les cuves sont thermorégulées à 5 degrés afin d’opérer un débourbage (clarification du moût) lent et naturel. Cette technique permet de diminuer radicalement, voire d’éliminer l’ajout de sulfites : le vin se conserve tout seul.
Huit à dix jours plus tard, Frédéric et David procèdent au soutirage du clair, qui va fermenter avec ses propres levures indigènes (naturellement présentes sur les grappes)
La température est maîtrisée à 15 degrés pour extraire le maximum d’arômes

Les vins rouges eux, sont  encuvés à la main en grappes entières.
La macération dure entre 10 et 20 jours, en fonction du cépage et du millésime. Durant cette période, des remontages quotidiens sont opérés. A l’issue de cette macération, on décuve à nouveau en caisses avant le pressurage.

Nous sommes venus, nous avons bu, nous sommes convaincus ! Et grande nouvelle ! Nous avons pu remonter quelques cuvées du domaine, disponibles au resto (5 au total : 2 blancs, 2 rouges et 1 orange).

Ces vins à part, d’une grande finesse, vous ferons oublier le cliché des vins de Savoie râpeux qu’on claque sur une raclette.

Quand ils dégustent leurs vins, les Giachino attribuent un « coefficient bonheur » à chaque cuvée. Et sur ce domaine, c’est peut-être ça le fil conducteur :  le bonheur…

Photographe : Nathalie Coevoet, www.natmedia.fr

Domaine Mataburro

On poursuit notre tour des vignerons. Après Mylène Bru dans le Languedoc, on reprend la route vers le Sud, direction le Roussillon pour de nouvelles dégustations.  

A quelques bornes de Perpignan, du côté de Rivesaltes, nous faisons la connaissance de Laurent Roger, de sa compagne Mélissa, et du Domaine Mataburro. En 2017, Laurent en a raz-le-verre de Paris. L’ancien sommelier du Verre Volé, entre autres adresses où il fait bon boire, décide de retourner vers sa Catalogne natale pour travailler la terre, et faire du vin… du bon vin !

Il reprend 2,5 hectares de vignes collées au chemin de fer qui traverse le Roussillon vers Perpignan, et qui servait autrefois à l’acheminement des fruits de la campagne vers la ville. Le jour de la mise en service de cette voie ferrée en 1910, ces nouveaux rails sont fatals à deux pauvres bourriques, paix à leurs âmes. 110 ans plus tard, le nom est resté : Mataburro !

Sur les parcelles, on trouve des vieilles vignes de grenache plantées dans les années 50, et du merlot planté par le père de Laurent dans les 90’s. Du merlot à Rivesaltes ça ne court pas les rues, ni les champs, ni rien du tout. Mais à l’époque, les grands vins de Bordeaux ont le vent en poupe, et Papa Roger tente l’aventure merlot. Idée lumineuse. Cette parcelle de merlot située sur des sols argilo-calcaire et des galets siliceux donne des jus d’une fraîcheur redoutable, malgré les saisons presque arides que peut connaitre cette région.

En plus de ces deux cépages, on nous dit dans l’oreillette que Laurent et Mélissa viennent de récupérer une parcelle de Maccabeu. Tiens tiens, un cépage blanc…

Vieilles vignes de Grenache, sol vivant

Le domaine est aujourd’hui en conversion Bio. Mais le couple n’avait pas besoin de cela pour s’inscrire dans une démarche respectueuse de l’environnement, et ce depuis le Jour 1. Laurent et Mélissa ne travaillent la vigne qu’à la main. La pioche pour les pieds, sécateur pour la taille. Sur le domaine, on trouve même des nichoirs à oiseaux qui s’occupent de réguler la prolifération de certaines bestioles.

Ils travaillent des macérations courtes, avec pour objectif la fraîcheur, la buvabilité, et la joie. Youpi ! C’est réussi ! Cela donne des vins vraiment uniques, un style aérien léger, très floral, et qui expriment leur terroir à la perfection. Vous comprenez maintenant pourquoi on vous en parle mi-juin.

On a reçu 3 cuvées qui seront disponibles cet été à la carte.
Mura Mura : un rosé d’une nuit (Merlot majoritaire, grenache noir et une pointe de muscat)
Idoine :Un pur merlot, un ovni dans la région
Otium : Un assemblage grenache noir, grenache gris et maccabeu

Attention ! Si vous trouvez que la bouteille descend trop vite ce n’est pas qu’elle est percée. 😏

Nectarines, cerises, basilic

Par Emilie

Ce mois-ci Emilie vous propose la recette d’un dessert gorgé de soleil et de douceur ! À refaire, entre amis, en famille, pour les grands et les petits ! 😋

La recette est pour à peu près 20 parts mais c’est aussi réalisable en plus petite quantité !

🛒🛍️ Pour se faire tu auras besoin de :
100g de farine
60g de sucre
40g de sucre glace
1,5 oeuf (1/2 ≃ 25g)
2g de sel
150g de miel

190g de mascarpone
190g de crème liquide 30%
50g de beurre

1 botte de basilic
Zeste de citron vert
Des nectarines (1/2 nectarines par personne)
Des cerises

On commence par la mousse de mascarpone ! 🧁
En premier on porte la crème à ébullition, puis on y ajoute le basilic et on laisse infuser ça pendant 30 min.
Une fois ton infusion prête tu la mets au frais jusqu’à ce qu’elle soit froide.
Puis tu mélanges le mascarpone, 1 oeuf, ton sucre et 2g de sel à l’aide d’un batteur.
Quand ton mélange est bien monté, met le en poche et tu le réserves pour la suite.

On passe ensuite à la pâte sucrée au citron vert 🍋
Tu commences par mélanger ton beurre, ta farine et le sucre glace. Quand ton mélange ressemble bien à un sablé, tu ajoutes ton demi oeuf, une pincée de sel, et le zeste de citron vert, puis tu mélanges jusqu’à obtenir une pâte homogène.
Tu peux maintenant laisser reposer ta pâte 1h.
Après ça étale ta pâte pour la détailler en petits cercles.Enfourne tes petits cercles à peu près 10 min à 180°.

Plus qu’une étape avant le montage : le Miel basilic ! 🍯
Rien de plus simple ! Tu fais tiédir ton miel, puis tu y ajoute le basilic et tu laisses infuser.

Et enfin on fait le montage 🎂
Alors tu commences par mettre ta mousse dans une assiette creuse.
T’y ajoutes tes nectarines coupées en quartier (Option : tu peux en passer la moitié au chalumeau), tes sablés, des cerises coupés en deux (sans noyau). Tu peux maintenant recouvrir de miel et mettre des bébés feuilles de basilic pour décorer ! 🥰

Disco Sounds & Moussamoussette

Par Jeremie, accord pensé avec Dave ( Bigwax Records )

Cosmic Sounds & Moussamoussette

En ce chaud mois de juin, on continue les accords disque-vin.

Au programme, une association torride, caniculaire et pétillante, entre Cosmic Sounds de N’draman Blintch, et le pét’ nat’ Moussamoussette du domaine Mosse.

On commence par le disque. Cosmic Sounds, c’est un petit bijou réédité après avoir vécu caché pendant près de 40 ans. À la manœuvre de cette renaissance, deux belles maisons, Hote Mule et Secousse, parisienne pour la première et marseillaise pour la seconde. Véritable OVNI de la disco Nigériane, précurseur du cosmic, ce disque est rythmé comme jamais, synthés par-ci, vocales célestes par là. L’écouter c’est planer. On laisse le rythme nous prendre par la main, nous faire bouger parce que c’est l’été, qu’il faut chaud, que les terrasses sont ouvertes et qu’il y a dans l’air comme un parfum de liberté. On est en juin 2021, et on fait tourner Cosmic Sounds sur les platines parce qu’il est l’heure de danser.

Des DJ aux producteurs en passant par les disquaires, tout le petit monde des connaisseurs salue d’une seule voix la réédition de ce disque, qui reste enveloppé de pas mal de mystères.

Pour accompagner ce petit bijou du natif de Côte d’Ivoire, on met le cap sur… la Loire, avec en vedette la cuvée Moussamoussette.

Le domaine Mosse, c’est 15 hectares de vignes sur les communes de Saint-Lambert-du-Lattay, Beaulieu-sur-Layon et Savennières. En bio depuis 1999, s’il vous plaît.

En 2018, Sylvestre et Joseph ont pris le relais de leurs parents à la tête du domaine. Chez les Mosse, on transmet la vigne comme les histoires de famille. 

Sylvestre & Joseph

Au domaine Mosse, on travaille avec un minimum d’intervention en cave. Les fermentations sont naturelles, et les élevages sont longs, en barriques ou en foudres. On produit majoritairement des vins blancs de Chenin, fins et complexes sur ces beaux terroirs de schiste. Les autres cépages du domaine dont le Côt, le Cabernet Franc, le Grolleau gris, le Grolleau noir et le Gamay complètent la gamme d’une quinzaine de vins.

Avec Moussamoussette, les deux frères qui aiment le bien manger, le bien boire, et la bonne compagnie, nous proposent un pétillant naturel rosé, festif, aux bulles fines et à l’acidité fraîche. Pour faire court, un pét’ nat’ complètement cosmique, qui s’ouvre à l’apéro, plein soleil, qui se boit presque comme de l’eau, et qui annonce une soirée de haut niveau. Un vin qui rend heureux et qui, comme Cosmic Sounds, va vite devenir un classique de l’été chez Cadence. C’est simple : deux coups de cœur absolus.

On met quelques quilles au frais, quelques disques en vitrine, et on t’attend de pied ferme pour lancer cet été super caliente !

Pesto à l’ail des ours

Par Josh

Cette plante de la famille de l’ail pousse à la fin de la période d’hibernation des ours. D’où son nom.

D’ailleurs, après une hibernation qui peut durer jusqu’à 210 jours, un bon gros dodo comme on dit, l’ours a une petite fringale. Alors il avale un bol de Miel Pops, il enfile sa fourrure printemps-été, et il part avec son petit panier à travers les sous-bois. Très vite, il repère ces longues feuilles vertes qui fleurissent en petites étoiles blanches. L’ours se dit : « ça valait le coup de se lever ». Il remplit son panier, et retourne chez lui préparer son déjeuner, un bon pesto à l’ail des ours, dont voici la recette.

Ail des ours sauvage cueillie pour le resto

Ingrédients pour 275g de pesto

  • 150g d’ail des ours
  • 1 gousse d’ail-pas-des-ours
  • 50g de Parmesan
  • Le Jus d’1/2 citron jaune
  • 50g de pignons de pin
  • 15cl d’huile de tournesol bio (on peut utiliser de l’huile d’olive mais elle prendra plus de place en termes de goût)

Couper les tiges de l’ail des ours pour ne garder que les feuilles. Si elles sont terreuses ou sentent encore un peu l’ours, rincez-les à l’eau.

Eplucher la gousse d’ail-pas-des-ours.

Dans une poêle, torréfier les pignons de pin (sans ajout de matière grasse).

Mixer d’abord l’ail des ours, le parmesan, la gousse d’ail et les pignons de pin ensemble puis lier le tout en versant petit à petit l’huile de tournesol et le jus de citron jaune.

Assaisonner si besoin, mais normalement, le parmesan fait le boulot.

A mettre sur une burrata, des pâtes fraîches, ou bientôt sur des tomates ou un carpaccio de courgettes. En vérité, chacun a le droit de mettre son pesto où il veut. Ne laissez personne vous commander.

Œuf crispy, Asperges vertes des landes, pleurotes, pesto à l’ail des ours

Domaine Mylène Bru

On n’ira pas jusqu’à dire que ce virus nous a fait du bien… On n’est pas devenus fous non plus. Mais dans la difficulté, il faut savoir trouver le meilleur. Du coup, en février, on a fait notre paquetage, et on est parti comme ça, plein gaz vers le sud pour rencontrer nos vignerons. Ceux avec qui on bosse déjà, et dont les quilles vous attendent pour la réouverture (ça va être énorme !). Et d’autres avec qui on voulait absolument travailler.

C’était le cas de Mylène Bru, vigneronne de grand talent, qui vinifie des « vins de garrigue » avec son compagnon Bruno, à quelques kilomètres au Nord de Sète.

Mylène, Josh et Paul au domaine

En février, pas de cigales pour nos accueillir. Mais une Mylène d’une grande générosité dans le partage et la transmission. Cette passionnée de musique et de cinéma raconte des anecdotes par millions. C’est peut-être ça aussi, créer des vins vivants. Elle nous parle du célèbre Worldwilde Festival, organisé par Gilles Peterson, et dont elle est la partenaire pour le vin.

Installée depuis 2008, Mylène cultive ses raisins dans un cadre à couper le souffle, sur un plateau en légère altitude, bercé par la tramontane et les entrée marines. Comme elle le dit si bien, « l’air de la mer n’est jamais loin ». On a juste envie de se poser là, au milieu des vignes, d’ouvrir une bouteille, de grignoter quelques olives en écoutant Mylène nous parler de ses vins, et de prendre des coups de soleil.

Lieu-dit La Fon de Lacan, 34230 Saint-Pargoire

Les sols où on est allongé est riche en minéraux, la végétation est abondante, c’est la garrigue, et ça rend le travail de la vigne sans aucun traitement chimique doublement efficace. Pour favoriser le couvert végétal et la biodiversité sur ses parcelles, Mylène met le cœur à l’ouvrage : elle travaille le sol avec son cheval, et nourrit la vigne avec le fumier de la bergerie bio voisine. 

Les vendanges sont manuelles, les raisins sont tout de suite apportés au chai, à l’abri du soleil. Ils sont récoltés à pleine maturité pour donner au vin une structure équilibrée, entre tanins, alcool, et acidité.

A la cave, qui est ouverte sur les vignes, la vinification se passe le plus naturellement possible, en accompagnement les procédés naturels par des micro-doses de SO2, mais seulement si besoin.

La vraie bonne nouvelle pour la réouverture, c’est qu’on n’est pas revenu à Paris les mains vides. La cuvée Cartouche t’attend. Et la cartouche, que les choses soient claires, c’est ce que tout le monde va prendre le 19 mai !

Hasta el 19 de mayo, amigos !

Cartouche : 80% grenache – 20% cinsault – 100% plaisir

Un rouge frais et gouleyant sur le fruit. Une couleur franche, vive et lumineuse. Son goût rappelle le jus de grenade. La belle amertume en final ouvre l’appétit !

Cette cuvée célèbre le printemps, la gaieté, la sieste sous le figuier, le partage et la fête. Elle a été imaginée pour un festival que nous adorons : The Worldwide festival de Sète. C’est la cuvée préférée de Gilles Peterson, célèbre DJ, passionné de musique, et créateur du festival.

Le domaine Mylène Bru c’est :

  • 4 hectares de vignes
  • Sur le domaine, on retrouve des cépages classiques du languedoc comme le grenache, la syrah et le cinsault mais aussi des cépages moins connu ou presque disparu comme le chasselas, le servant ou l’Alphonse la vallée
  • 11 cuvées

Plus d’infos : https://www.domainemylenebru.fr/

Goodbye Emmanuelle & Carbo Culte

Par Jeremie, accord pensé avec Dave ( Bigwax Records )

Goodbye Emmanuelle et Carbo Culte

Côté disque, Goodbye Emmanuelle est dans les bacs depuis février, et c’est la BO du film éponyme sorti en 1977, un peu olé-olé voire tout à fait érotique, réalisé par François Leterrier.

La BO, signée Serge Gainsbourg et Jean-Pierre Sabar avait été éditée en quelques exemplaires sortis uniquement au Japon et à Hong Kong en 1978. Elle a donc été rééditée en ce début d’année pour un plus large public et pour notre plus grand plaisir.

Cette ballade balearico-reggae sonne comme un prélude au voyage de l’homme à la tête de chou à Kingston, quelques années plus tard, où il enregistrera notamment sa version de La Marseillaise. On y retrouve la voix du grand Serge, ses paroles plus licencieuses que jamais, et les cœurs de Jane Birkin qui sonnent comme des soupirs de plaisir.

Quelques années seulement avant le très très chaud Goodbye Emmanuelle sortait l’album Histoire de Melody Nelson (1971) avec entre autres chefs-d’œuvre, le titre Cargo Culte.

L’association coule donc de source ! Pour accompagner ce LP muy caliente, dites bonjour à la cuvée Carbo Culte de la cave Apicole.

Ce domaine de la vallée de l’Agly dans le Roussillon a été fondé par deux potes passionnés, Sylvain et Olivier. Sylvain était apiculteur et a décidé un beau jour de se lancer dans les vins vivants, en découvrant cet écosystème des néo-vignerons de Saint-Père. Il s’associe avec Olivier, qui était tombé dans le tonneau étant petit puisque son père était vigneron.

Le duo travaille des vins propres, dans le plus grand respect de la nature, de la vigne à la cuverie, dans un esprit d’entraide et de partage. Ils vinifient d’ailleurs dans la magnifique ancienne cave coopérative du village de Montner.

Sylvain, Paul et Josh dans l’ancienne cave coop de Montner

« La Cave Apicole était née, on y produit des vins naturels fruités et légers, de l’hydromel naturel, des miels de fleurs sauvages et on n’y boit pas que de l’eau ! »

Sylvain, Luc, Josh et Jeremie devant la Cave Apicole

Carbo-Culte c’est un assemblage de Carignan, Grenache Noir, Lledoner Pelut, Mourvèdre et Syrah, vendangés à la main, vinifiés avec des levures indigènes en macération carbonique.

Ça donne un vin juteux, gourmand et léger, aux arômes de fruits frais, un vin presque érotique en somme, qu’on a envie d’aimer, de ne plus quitter quand on y a goûté. Un vin à qui on a plutôt envie de dire Hello Carbo, que Goodbye Emmanuelle.

Avec le printemps qui se termine doucement, l’été qui sera là bientôt, on se laisse aller. Avec Goodbye Emmanuelle et Carbo Culte, on ose ces notes reggae et ce jus gourmand pour un moment doux et enivrant, en compagnie de l’homme à tête de chou.  

Disque et vin dispos au resto !

Plus d’infos sur la Cave Apicole : http://www.cave-apicole.com/

Accord pensé avec Dave de Bigwax Record